Atelier 2015 : Le mandat
Sous la direction de Lipszyc Serge
Texte de Nikolaï Erdman (Traduction de André Markowicz)
Une mère dévote et hystérique qui pousse son fils à entrer au parti communiste pour que sa soeur puisse épouser le rejeton d’une ancienne famille noble dont le père opportuniste exige en dot un communiste pour assurer ses arrières.
Une cuisinière habillée d’une robe dont on dit que c’est celle de l’impératrice, qui porte le même prénom que la grande duchesse héritière du trône de Russie et qui passe aux yeux des nostalgiques de l’ancien régime pour une promesse de Restauration.Voilà la situation rocambolesque imaginée par Nikolaï Erdman pour sa première pièce, Le Mandat.
Et tout ce petit monde, confiné dans l’espace étouffant d’un appartement communautaire, que traverse l’inévitable mouchard, coiffé d’un plat de nouilles au lait, développe des peurs et des espoirs qui entraînent une multitude de dérives, de quiproquos et de mini-catastrophes burlesques. A la fois comédie de mœurs, vaudeville et farce, créé par Meyerhold en 1925 dans une mise en scène qui fut une réussite absolue, Le Mandat s’inscrit pleinement dans son époque avec tout ce que celle-ci comportait de situations contradictoires et loufoques.
C’est la première pièce de Nicolai Erdmann. En 1928 , il écrira « le suicidé » qui après avoir connu un accueil formidable conduira son auteur au goulag. Il en sortira, mais n’écrira plus jamais pour le théâtre. A découvrir.